Un psy : kesako ?
Psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychopraticien, psychiatre… Il n’est parfois pas évident de s’y retrouver. Pourtant les spécificités et différences sont importantes. Quelles sont-elles ?
Le psychiatre
Le psychiatre est un médecin titulaire d’une spécialisation en psychiatrie. Il peut prescrire un traitement médicamenteux, poser un diagnostic et nommer une pathologie. Il est habilité à mener des psychothérapies. Cependant les psychiatres ne sont que minoritairement formés à la psychothérapie, aux techniques de changement (hypnose, TCC, PNL, EMDR, etc.). Les consultations chez le psychiatre sont remboursées par la Sécurité Sociale.
Le psychanalyste
Le psychanalyste ne détient pas de diplôme d’État. Il doit théoriquement, sans obligation légale néanmoins, remplir trois conditions pour poser sa plaque: avoir lui-même été analysé, avoir été formé à la théorie analytique et, enfin, être supervisé dans sa pratique par un « contrôleur », lui-même analyste. La psychanalyse est un processus d’introspection, relativement long, qui peut durer quelques années.
Le psychothérapeute
Le titre de psychothérapeute, longtemps non protégé, s’est parfois vu utilisé de façon abusive et non professionnelle. Il est reconnu depuis 2012. Seuls les psychologues, psychanalystes membres d’une association reconnue ou médecins peuvent le demander. Pour cela ils doivent avoir suivi une formation théorique de 400 heures ainsi qu’avoir réalisé un stage de 5 mois.
Le psychologue
Le psychologue a suivi une formation de 5 ans (un master) lui délivrant un diplôme d’État. L’usage du titre de psychologue est protégé par la loi et le psychologue est tenu de s’inscrire au répertoire ADELI auprès de l’ARS (Agence Régionale de Santé) de son lieu d’exercice professionnel.
Je reviendrai lors d’un prochain article sur le métier de psychologue, ses spécialités, etc.
Choisir son psy
Le bouche-à-oreille ?
Consulter le psy d’un ami, d’un parent, d’un membre de votre entourage, d’une connaissance de votre réseau, d’un collègue, etc., est l’alternative la plus tentante. L’avantage est que cela vous évite d’effectuer des recherches, de prospecter. De même le membre de votre entourage qui vous l’aura conseillé se porte ainsi garant des qualités de son psy. Bien que cela soit totalement subjectif.
Le risque est que l’alliance thérapeutique ne se fasse pas. En effet, celle-ci peut s’opérer de façon fluide avec une personne mais ne pas se faire avec une autre. Il n’y a aucune garantie.
De plus, le psychologue pourrait se retrouver dans une situation délicate vis-à-vis de son code de déontologie : si deux personnes d’une même famille se présentent séparément, il ne peut recevoir les deux. Sauf dans le cas où un accompagnement familial ou de couple est envisagé par tous.
Choisir un psy homme ou femme ?
Cela n’a aucune importance. Si vous vous sentez plus en confiance avec un homme qu’avec une femme (ou inversement), écoutez-vous. Vous découvrirez éventuellement par la suite pourquoi vous avez cette préférence. Peut-être vous vous sentirez plus à l’aise pour aborder certains sujets avec une femme (problème de fécondité, accouchement par exemple), mais cela ne signifie pas qu’un homme ne pourrait y répondre. Sans nul doute vous vous apercevrez rapidement qu’au-delà du genre de votre psychologue, ce qui importe c’est son professionnalisme ainsi que ses qualités humaines.
Le premier contact : téléphonique ou physique ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question. Cependant, de mon point de vue, il est préférable de prendre le premier rendez-vous par téléphone. Cela permet d’établir un premier contact, de s’assurer que l’on sonne à la bonne porte. Pour autant, si vous n’êtes pas à l’aise avec un premier contact téléphonique, optez pour la prise de rendez-vous en ligne. Vous confirmerez votre choix lors du rendez-vous physique ou vous choisirez de vous adresser à un autre professionnel. Le psychologue pourra également faire le choix de vous réorienter s’il se juge incompétent pour vous accompagner sur la problématique que vous lui exposez ou s’il considère qu’il n’est pas le mieux à même pour le faire. C’est là encore un intérêt du premier contact par téléphone. Vous éviterez ainsi de vous rendre chez un psychologue spécialisé dans un domaine qui ne vous concerne pas et de « perdre » le coût d’une séance.
L’importance du premier rendez-vous
Le premier rendez-vous est primordial car il permet d’une part au psychologue de cerner au mieux votre demande et d’autre part, de vous mettre en confiance. J’envisage la première consultation comme une « séance inaugurale ». Vous pourrez y exposer votre demande, vos motivations, poser des questions. Ce rendez-vous ne vous engage à rien. Si vous n’êtes pas à l’aise, n’hésitez pas à consulter d’autres psychologues afin de trouver celui ou celle avec qui l’alliance de travail vous semblera la plus évidente. Un lien de qualité est essentiel.
Pour conclure, il me semble important de rappeler que l’acteur de votre accompagnement c’est vous. Certes les qualités professionnelles et humaines de votre psy sont essentielles mais il n’en demeure pas moins que votre motivation est centrale.
Merci Mouna pour ces conseils et tu vois quand j’ai dû choisir un psychologue il y a 1 an après une énorme crise d angoisse en pleine rue jusqu’à faire venir les pompiers j ai cherché un psychologue pas loin de chez moi, j’ai appelé et je l’ai trouvé bienveillant au téléphone…. Le premier RDV a bien confirmé sa bienveillance….. Je le vois depuis 1 an une fois par quinzaine désormais en plus d’un psychiatre pour les médicaments pour essayer de diminuer l’angoisse aussi. en étant plus confortable. Et je regrette d avoir attendu presque 2 mois apres mon accident de voiture pour prendre les choses en main, un stress post traumatique tu ne peux t en sortir seule surtout quand tu as vécu plein d autres traumatismes et que tout ressort à la surface et que tu as tout voulu cacher pendant des années. Le premier contact faut qu il soit bon qu il soit téléphonique ou phyisuqe compte énormément…
Merci Maud pour ton commentaire. N’oublie pas, lorsque tu pourras et/ou voudras, penche toi sur l’hypnose et l’EMDR, je pense que cela pourrait t’être d’une grande aide. Si tu n’habitais pas loin, je te proposerais d’être l’une de mes premières patientes en hypnose 😉
J’ai donc vu un psychologue qui pratique l’EMDR par 2 fois à l’hôpital du Vinatier, et il m’a dit que l’EMDR ne fonctionnera pas assez bien pour moi… Donc il préfère que je vois un psy plus souvent que faire l’EMDR. (l’hypnose je suis un peu trouillarde de ça même si je sais que l’EMDR est une sorte d hypnose consciente)…. Donc là je revois mon psychiatre avec psymobile le 19 et on va voir pour la suite des soins surement en cmp ou que sais je encore….. Pas facile du tout tout cela…. Mais il m’a dit que j avais bien mis le doigt sur mes problèmes qui ont éclatés au grand jour lors de mon accident de voiture et que j’étais très consciente du travail à faire pour me libérer de valises…… (et de ces phobies que j’ai dont certaines phobies d’impulsion en m’expliquant que le mal qu’on m’a fait au lieu d’avoir de la haine pour ces gens là <— je ne vais pas approfondir le sujet ici, en ayant des phobies d'impulsion cette haine que je devrais avoir donc pour ces gens là elle se retourne contre mon être)…. Enfin j ai un gros travail à faire et j aimerais juste retrouver une vie normale….
Je comprends Maud, et je te souhaite de trouver les ressources nécessaires ainsi qu’un « bon » accompagnement qui te permettront de retrouver cette « vie normale » dont tu parles.