Lorsque l’on souhaite consulter un psychologue, quelque soit sa spécialité, son orientation et son approche, il est tout à fait légitime de se poser la question de comment le choisir. Lors d’un précédent article, je vous ai apporté quelques éléments de réponse.
Il est également courant que l’on m’interroge sur le rôle du psychologue, à quoi il sert, pourquoi le consulter, son utilité, etc.
Je vous soumets aujourd’hui un élément de réponse que j’affectionne tout particulièrement, sous la forme d’un conte.
Il s’agit de l’histoire du dix-huitième chameau.
Un mollah se rend à dos de chameau à Médine quand il voit trois jeunes hommes manifestement affligés près d’un troupeau de chameaux.
– Qu’est-ce qui vous arrive, mes amis? demande-t-il.
Le plus âgé des trois hommes répond :
– Notre père est mort.
– Allah le bénisse! Je compatis à votre douleur. Mais il a dû vous léguer quelque chose.
– Oui, dit le jeune homme, ces dix-sept chameaux. C’est tout ce qu’il avait.
– Réjouissez-vous! Qu’est-ce qui vous préoccupe donc tant?
– Vous comprenez, continue le plus âgé des trois frères, selon sa volonté, je devrais recevoir la moitié de son bien, mon cadet, un tiers, et le plus jeune de nous trois, un neuvième. Mais, de quelque façon que nous essayions de distribuer ces chameaux, nous n’y arrivons jamais.
– C’est tout ce qui vous ennuie, mes amis? dit le mollah. Alors, prenez mon chameau un instant, et voyons ce que nous pouvons faire.
Des dix-huit chameaux que compte maintenant le troupeau, le plus âgé des frères reçoit la moitié, c’est-à-dire neuf chameaux; il en reste donc neuf. Le frère suivant reçoit un tiers des dix-huit chameaux, c’est-à-dire six; il en reste trois. Et, puisque le dernier frère reçoit un neuvième des dix-huit chameaux, c’est-à-dire deux, il reste un chameau. C’est celui du mollah qui monte dessus et s’en va en saluant de la main les trois frères heureux.
A méditer…