Acte I des clichés sur les psy :
T’es psychologue? Tu vas m’analyser alors!
Combien de fois j’ai entendu cela !
Est-ce que votre copine esthéticienne vous épile dès qu’elle vous voit ?
Est-ce que votre voisin peintre est venu dans la nuit repeindre votre porte d’entrée parce que la couleur était passée ?
Est-ce que votre cousin instituteur vous fait réviser vos tables de multiplication au repas de Noël ?
On peut imaginer que derrière cette remarque habituelle se trouve parfois l’envie de se confier, de saisir l’opportunité d’être en présence d’un psy pour lui demander comment résoudre sa crise de couple ou son problème de communication avec sa mère.
Quand on est psy, c’est vrai, il faut le reconnaitre, on rencontre régulièrement cette situation. Certaines personnes se livrent, souvent à un moment et dans un lieu qui ne s’y prêtent pas.
Peut également se trouver une crainte que le dit psy décèle chez vous une « faille », un trait de caractère que vous n’assumez pas, ou que sais-je d’autre.
Il faut savoir qu’un des éléments déterminants d’un accompagnement psychologique de qualité réside dans l’alliance thérapeutique qui s’instaure entre patient et thérapeute. Pour cela la volonté de chacun est indispensable. Il ne peut donc pas y avoir d’accompagnement ou même « d’analyse » sans que chacun le souhaite. Et évidemment, même dans le cadre d’une thérapie brève, cela nécessite du temps, de l’observation, de la communication, etc.
Alors le psy qui analyse d’un coup d’œil lors d’une soirée entre amis le samedi soir, ça n’existe pas ! Le psy, comme le peintre, l’instit et l’esthéticienne, en-dehors de son temps de travail, il est « juste » Thierry, Amélie, Gwenn, ou Mouna, et puis c’est tout ! Et c’est déjà pas mal.
Pas mal la comparaison au moins c’est clair et on remet tout de suite les choses dans le contexte !